Préparation du vélo: nouvelle étape

Gros plan sur la cassette

Gros plan sur la cassette

Le temps poursuit son œuvre, et le compte à rebours avant le départ avance sans faiblir (ou recule puisqu’il est à rebours, c’est selon). Les chantiers se multiplient sur tous les fronts, préparation du projet (paperasserie, démarches, derniers achats), préparation du déménagement (cartons, réfection de l’appartement), préparation du vélo (mécanique, accastillage), préparation du bonhomme (vaccins, préparation spécifique par pays), préparation du départ (soirée de départ, logistique des derniers jours), ..  mais je parviens à clore certains dossiers.

C’est le cas de la mécanique vélo, qui est désormais terminée. Ma monture ayant déjà parcouru quelques milliers de kilomètres, je voulais la remettre à neuf pour le départ.

  • Nouvelles roues complètes: jantes, chambres et pneus
  • Nouvelle transmission complète: chaîne, cassette, galets de dérailleur et boîtier de pédalier
  • Nouveau jeu de gaines et câbles: freins et vitesses à neuf
  • Nouveaux patins de freins

Mon dragon roule donc à nouveau, après être resté en chantier pendant quelques semaines sur mon balcon. Il subira encore quelques transformations avant le départ, mais la partie mécanique est bouclée. Reste l’utilitaire et cosmétique: bandes réfléchissantes, attaches diverses, drapeau, boussole. Ajouter l’huile de cuissot pour propulser l’ensemble le moment venu, et il n’y aura plus qu’à !

Certaines mauvaises langues pourraient tenter d’expliquer l’absence de nouveaux billets sur le blog ces derniers temps par un retard dans ma préparation. Qu’ils se rassurent, il s’agit uniquement d’un manque d’inspiration (je ne suis pas encore parti, c’est donc difficile de narrer ses aventures) et d’un gros poil dans la main. 

Dresser le mât

monter la tentePetite animation du montage de ma tente. Désolé pour le fichier un peu lourd.

Si elle est plus longue à monter qu’une 2 secondes, elle reste bien plus simple qu’une canadienne ou que les tentes dômes traditionnelles. Et tellement plus spacieuse. Le tout pour 1,7kg, soit vraiment pas grand chose.

 

Avoir une date de départ

Starting blocks

By tableatny (BXP135660) [CC-BY-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons

Ça y est, la date de départ est fixée, et ce n’est pas une blague. Après une soirée avec les amis le samedi soir, un dimanche pour récupérer, me reposer, et passer du temps avec ma chérie avant le départ, je partirai le lundi 1er Avril de Lyon. En petit comité, sans banderole ni fanfare, n’étant pas un grand fan des départs et au revoir cérémonieux.

J’aurai le plaisir d’être accompagné par une amie, Pauline, pendant la première semaine, jusqu’au début de l’Italie. A priori les premiers jours du printemps seront là, mais il n’est pas exclu que l’hiver s’incruste encore un peu, espérons que la météo à travers les Alpes soit clémente.

D’ici là, le compte à rebours est lancé -7 semaines et 3 jours -, et l’impression est étrange. Tout à coup ça devient très concret, depuis le temps que je l’attends. C’est tellement proche que je peux le toucher rien qu’en tendant le bras. J’ai bien évidemment hâte, mais d’un autre côté ça va arriver très vite ! Ma préparation est sur les rails et dans les temps, et avoir une date de départ fixée ajoute une petite sensation, un petit papillon d’estomac qui m’accompagnera probablement jusqu’aux premiers kilomètres.

En attendant, je profite du temps qui reste, en allant au festival jeune public A Pas Contés en Bourgogne dans une semaine, puis une semaine en amoureux en Écosse début mars.

Garder le contrôle, sur tout, toujours, …

At first, I was like …

At first, I was like

But then, I was like…

thatfunnybloga-gif-of-my-life

Une petite touche humoristique pour aborder un sujet un peu plus sérieux: Partant pour environ un an et demi, et 25.000 km à vélo, je ne peux pas contrôler tout les risques et aléas du parcours. Je peux me préparer, être prudent et bien équipé¹, l’accident, bête ou pas, peut toujours survenir.

Je serai forcement confronté à des situations inédites, improbables ou déroutantes. Je serai aussi exposé aux risques sur la route, croiserai des inconnus sans en connaître les antécédents, et vivrai aux côtés de Dame Nature, dans sa version exotique.

Accepter le risque, et rester humble par rapport à la situation, et au voyage en lui même, n’est pas une chose facile. C’est cependant obligatoire pour pouvoir profiter sereinement. Admettre qu’un pépin peut encore m’arriver avant le départ. Qu’une chute avec fracture est tout à fait possible le jour du départ, ou alors que je suis encore en France. Qu’un routier Turkmène mal réveillé, peut mettre fin à mon aventure. Et rester zen par rapport à tout ça. Je ne peux rien y faire¹, je ne peux pas l’empêcher¹, la seule chose à faire est de l’accepter.

Pourtant, est-ce vraiment plus dangereux de partir faire le tour du monde que de rester chez moi, sachant que les accidents domestiques représentent une part non négligeable des accidents et décès ? N’est-ce pas simplement déplacer le risque ? Je n’ai pas les chiffres, et j’admets qu’il est probablement plus sûr de rester chez soi. C’est un risque que j’accepte de prendre, en toute conscience et connaissance de cause: j’ai envie d’aller voir le monde, et je ne peux pas contrôler tout ce qui va m’arriver. La curiosité est la plus grande, je pars. Avec l’entrain de la première image de l’article, et prêt à me retrouver dans la situation de la seconde.

 

 

¹J’emmène un casque, une trousse pharmacie et du matériel d’hygiène de l’eau, j’ai souscris une assurance/assistance rapatriement, je déclare ma présence dans chaque pays au Ministère des Affaires Étrangères français, etc etc. Je ne pas contrôler l’univers, mais je peux m’équiper et me préparer.  Retour au texte