Sur la ligne de départ

Ça y est, le grand jour est arrivé ! Tout ce temps passé à imaginer ce moment, à préparer ce projet, à en rêver, et l’espérer, et il est là. J’y suis enfin. Maintenant il n’y à plus qu’à.

Merci à vous tous qui m’avez accompagné et soutenu jusqu’ici, ma chérie, ma famille, mes amis et tous les autres. Merci également à tous ceux qui étaient là samedi soir pour ma petite fête de départ, j’ai passé une très bonne soirée, grâce à vous. Note pour ma prochaine fête de départ en tour du monde: ne pas attendre trop tard pour faire un discours.

La sensation est étrange et bizarre, joie, appréhension, trac, envie et papillons dans l’estomac. J’ai connu des nuits où j’ai mieux dormi, je me doutais bien que ce serai le cas. Dernière douche chaude avant … on verra, petit déjeuner de champion, lavage de dents, je m’avance vers la ligne de départ.

Et là surprise, tout plein de copains sont venu prendre le café chez Pauline, qui part avec moi pour la première semaine, et où mon vélo m’attend. Un dernier coucou, un dernier bisou, et on s’élance sur les premiers coups de pédales.
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Et maintenant, c’est parti !!

Making of: ce petit billet est posté de Bourgoin Jallieu, où nous pic niquons, depuis mon téléphone, pendant qu’il a encore du réseau.

Une série de dernières …

Dernière nuit dans mon appartement avant mon départ, dernière fois que je vois machine ou untel, dernière séance de cinéma, dernière bise à mes frères et sœurs, .. je pourrais continuer la liste indéfiniment. La série a commencé il y a plusieurs mois, imperceptiblement, certainement avec des amis que je n’ai pas revu depuis, et que je ne reverrais pas d’ici le grand jour. Elle est devenue plus manifeste, dernier Noël en famille, dernier anniversaire, dernière visite à Paris, dernières vacances.  C’est maintenant très concret, dernière balade à vélo, dernière machine à laver, dernière visite des parents, dernière résiliation d’abonnement.

Bref, le départ approche. On ne peut pas dire que cette période faite d’une succession de dernières occurrences soit quelque chose qui me réjouisse. L’envie de partir, d’être déjà sur les routes, et en même temps envie de profiter de ces instants, également uniques, de ces moments avec la famille, les amis. De bons moments, certes, mais pollués par le voyage qui approche, la plupart des gens ne sachant pas tellement plus que moi comment se quitter et se dire au revoir pour ce genre d’aventure. Mon esprit est occupé par les derniers détails à régler avant de chevaucher mon vélo. Et l’esprit des gens, également occupé par mon projet, plein de questions, de craintes ou d’envois qu’ils n’oseront exprimer.

Une fois parti, cette succession va s’inverser. Une série de premières, première côte, première crevaison, premier millier de kilomètres, premières rencontres, premières surprises, premières galères, etc .. J’espère que la plupart de ces premières seront heureuses. Ce ne sera pas forcement  toujours le cas, ce sera au moins de vraies expériences, contrairement à ce qui se passe en ce moment.

J’ai l’impression d’avoir déjà écrit tous ces moments depuis longtemps. Je vis un compte à rebours des derniers jours, avec ses obligations, ses points de passage obligés, ses impératifs et parfois quelques petits temps de liberté ou de surprises éphémères. Globalement, tout est déjà gravé. Ces moments sont importants pour moi, et j’en savoure chaque instant. Moments familiaux, amicaux, tendres ou festifs, c’est essentiel de prendre ces derniers temps, et je les apprécie à leur juste valeur. La sensation reste tout de même étrange, flottante, avec cette impatience du départ qui reste sans cesse tapie au fond de mon esprit.

Je profite donc au mieux de ces derniers jours, et me délecte de ces moments. J’attends surtout le jour J impatiemment.

Ancêtre du vélo couché - National Museum of Scotland

Ancêtre du vélo couché – National Museum of Scotland

En cadeau pour la conclusion, voilà une photo prise en Écosse au début du mois, qui m’a bien fait sourire. Je pense que le confort de cet engin n’arrive pas à la cheville de ma monture, mais j’aimerai bien malgré tout la tester.