Paul m’a gentiment prêté sa plume afin que je puisse vous donner mon point de vue lorsque je suis en voyage avec lui. Du coup j’en profite pour livrer quelques anecdotes de coulisses.
Que je suis moins expérimentée que Paul a vélo ça on le savait donc j’attaque la première côte à 16% sur le petit plateau, à pied, à genoux, avec les dents, comme je peux. Après une première après-midi de côtes et de grosses côtes je suis dans les choux, mais ça va encore. Comme on est sur la côte on a un peu de mal à trouver un petit coin tranquille pour planter la tente puisque tout le monde est dehors à faire des barbecues en famille. Ca joue et ça chahute de partout, ça sent les vacances. Du coup après un premier plantage de tente repéré aussitôt, on reprend la route tandis que le soleil pointe du nez vers l’horizon. Et tout à coup, sortis de nul part – enfin plutôt d’un gros entrepôt- huit ou neuf kangals nous aboient dessus en descendant carrément sur la route pour courir à nos trousses. Mon champs de vision s’est vu réduit au minimum et je me rappelle juste avoir dit gentiment à Paul en le dépassant »Oui ben moi j’ai peur quand même ». Je n´avais jamais roulé aussi vite de ma jeune vie de cycliste! Nous avons fini par trouver un coin tranquille pour poser la tente mais encore sous le coup des émotions de la journée j’ai sursauté au moindre bruit et on a fini de manger dans la tente. Ca s’était fait! Paul a été d’une patience d’ange malgré tous les doutes qui ont dû l’assaillir ce jour la quant á ma capacité de poursuivre le voyage. J’avoue que j’ai eu encore quelques trouilles de chiens en continuant de traverser quelques hordes de chiens errants mais grâce á Paul je peux maintenant rouler pénarde au beau milieu de chiens affamés, bavant et hurlant! Et j’en suis pas peu fière!
En voyage c’est souvent un avantage d’être tous les deux différents . Quant mon imagination tourne à fond et que je me mets à avoir peur de mon ombre Paul me donne les explications rationnelles, quantifiables et logiques du phénomène, ce qui me rassure. Quant il veut passer tout droit coûte que coûte je lui montre que tout droit c’est parfois tout droit dans le mur et qu’on peut imaginer peut être d’autres itinéraires…
Ohlala ca me rappelle le nepal ton anecdote..! Je te comprends c est terriblement effrayant d avoir des chiens errants a ses trousses. La bas pour se defendre d attaques eventuelles, les nepalais de tous ages n hesitent pas a leur donner des coups de pied et a leur envoyer des pierres.. Si jamais cela peut t etre utile.. Bonne route a vous deux, on pense a vous depuis nos pentes croix roussiennes
en Turquie, sur les îles au Prince près d’Istanbul, on s’était fait attaqué par 1 seul chien (un kangal avec des yeux bleus) et ben j’ai eu la trouille de ma vie aussi. sales bestiaux! En tout cas le casque te va à ravir! 😉 Cilou
Bravo Isabelle ! de tout cœur avec toi face aux chiens !je vous embrasse tous les 2
Brigitte
T’es trop mignonne!!!:)
Grosses bises a vous!