Suite au changement de trajet, ma route traverse maintenant la province du Ganzu. Au programme, de la petite montagne, de la campagne, des rivières, des chantiers pharaoniques, … Un itinéraire presque champêtre et rural, mais comme on est en Chine, même a la campagne il y a du monde partout.

Les vaches locales sont bien différentes des normandes
J’ai eu beau changer de trajet pour éviter les cols a 4000m, je n’évite pas la petite chaîne de collines qui traverse la région. Une petite poignée de passages entres 2500m et 3000m en une semaine, mais beaucoup plus reposant que les contreforts du Tibet. En revanche, camper a 2700m a la mi octobre, il fait assez vite frais une fois que le soleil se cache.



La montagne, ça vous gagne
Une autre nouveauté pour moi sur ce tronçon fut de croiser quelques chantiers impressionnants, comme seule la Chine sait les mener. On ne compte pas le nombre de nouveaux autoroutes, lignes de trains a grande vitesse, villes entières ou immenses ouvrages d’art que le pays construit. J’avais déjà croisé des chantiers de construction/rénovation de routes, avec des chantiers présents sur des dizaines de kilomètres, mais la c’est une autre échelle.
Pour vous donner un ordre d’idée, la Chine construit chaque année autant de km de ligne de train a grande vitesse qu’il y en a en France, soit un peu moins de 5000km. Le tout avec les tunnels, ponts gigantesques et terrassements démesurés que ça implique.



En dessous et autour de ces chantiers, on trouve des petits villages ruraux, avec une ou 2 épiceries, quelques bétonneuses (oui, dans les villages aussi la croissance va bon train) et des paysans qui cultivent les alentours.
En aparté: La mécanisation de l’agriculture en Chine ne progresse que très lentement comparé aux autres secteurs. La faute au terrain qui est très accidenté et jamais plat. Tout terrain cultivable est cultivé, même les plus difficiles d’accès, mais en résulte des parcelles toutes petites, en pente, ou avec des formes bizarres. L’achat d’un tracteur pour travailler des parcelles de mais d’un mètre carré, ou en pente a 45 degrés se justifie difficilement. Quelques petits outils permettent de faciliter la tache (par exemple, le riz est souvent coupé avec une débroussailleuse de type rotofil.), mais une grosse partie du travail est encore faite a la main. Dans tout le pays. Les paysans apportent ensuite leurs récoltes dans les coopératives du village, ce qui permet de rentabiliser le camion qui va emmener la production aux industries agro alimentaires. C’est comme ça que le petit épi de mais qui a poussé avec 10 autres dans un coin de cour peut quand même être rentabilisé et vendu au prix du marché.
Après le Ganzu, le trajet m’a ensuite emmené vers Chengdu, préfecture du Sichuan, mais cette partie la était moins intéressante.
Au total, environ 1500km parcourus en une quinzaine de jours entre Xining et Chengdu.