C’est pas la petite bête qui va manger la g…

Ce n »est pas la petite bête qui va manger la grosse …  et bien … elle va quand même essayer …

Drole de surprise un matin au réveil, une de mes premières nuits au Cambodge. J’avais planté ma tente dans des herbes hautes, et ne m’attendais pas a autre chose que des araignées, au pire du pire un petit serpent, mais comme je suis bruyant il y avait peu de risque.

C’était sans compter … une fourmi ! Meme pas une fourmilière, non non, juste une fourmi ! D’accord, une belle fourmi, peut etre 10 ou 12 mm, mais quand même ! Je ne saurai probablement jamais si elle avait simplement faim, si elle s’est sentie menacée, ou la raison qui l’a poussée à s’attaquer a un pauvre cycliste sans défense. Apres avoir percé un bon nombre de trous dans la bâche sur laquelle je pose ma tente, puis s’être attaquée au tapis de sol de la tente, c’est mon matelas qu’elle était en train de déguster a mon réveil. 

La dite fourmi, en bas de la photo, et une partie des dégâts causés sur le tapis de sol de la tente.


Reparation au Duct Tape (les patchs bleus et noirs proviennent de trous plus anciens)

La bâche et le tapis de sol furent vite remis en état (« if you can’t fix it with Duct tape, you’re not using enough Duct Tape .. »), en revanche, je pense que cette fois mon matelas n’y survivra pas. J’ai essayé de mettre quelques rustines et du Duct Tape, mais il y a trop de trous, notre amie la fourmi s’en est vraiment donné a coeur joie.

Et sinon, en parlant de bestiole, une petite photo de la vue depuis ma petite auberge en centre ville de Siam Reap. Ceux la ne sont pas des futurs sacs a mains, mais uniquement des reproducteurs, pour donner naissance chaque année a de futurs articles de luxe.

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Le dilemme (« lemme ! ») de l’appareil photo

 Vous avez sûrement pu constater que le nombre de photos que je prends varie considérablement d »une periode et d’un moment a l »autre. Beaucoup de paysages et peu de soirees . Pourquoi ? L »explication est simple et dépend d »une seule chose: l »emplacement de l »appareil photo.

La plupart du temps lorsque je pédale, il est accroché sagement a ma ceinture, me permettant de prendre des photos sans devoir m »arreter, le sortir du sac, prendre la photo, ranger l »appareil, puis repartir. De cette façon, je peux prendre des photos tout en roulant, sans descendre du vélo.

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Appareil a la ceinture, prêt a dégainer

En revanche, lorsque je ne pédale pas, l »appareil se retrouve souvent au fond du sac a dos, dans la tente, ou à tout autre endroit situé à plus de 4 secondes. Ce qui rend la prise de vue bien plus pénible, et parfois sujette a la flemme de sortir l »appareil.

Le nombre de photos est donc directement proportionnel a l »accessibilite de l »appareil.

C »est sans parler de la GoPro, que je ne sors qu »occasionnellement. Elle aussi rangée au fond du sac a dos, elle me transforme en extra terrestre aux yeux des gens lorsque je la place sur mon casque (je suis deja suffisamment un extra terrestre avec mon vélo couché). J »essaie tout de même de prendre au moins quelques vidéos dans chaque pays, mais je ne l’utilise absolument pas au quotidien.

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Camera GoPro sur le casque


Qui sait, si vous êtes sages et que je tombe un jour sur un cybercafé avec des ordinateurs puissant, à un moment où j’ai le temps, je vous donnerai peut être un aperçu d’images de la GoPro ? (L’édition de vidéos en haute définition exige un ordinateur tres puissant, et beaucoup de temps pour produire quelque chose d’exploitable)

Angkor

Et ca continue, Angkor et Angkor, … désolé je n’ai pas résisté a placer cette blague nulle … Merci Cabrel..

Mais encore ? Le site des temples d’Angkor, c’est magnifique et c’est gigantesque ! Pour donner un point de comparaison, imaginez qu’on réunisse tous les châteaux de la Loire sur un seul (grand ) site. Ajoutez le fait que le mois de janvier est le mois le plus chargé de la haute saison touristique au Cambodge, ca vous donnera une idée du nombre de touristes dans les environs (un indice: beaucoup).

Impossible de tout visiter en une journée, voire en une semaine. Le tarif du ticket (20$ pour une journée) et l’affluence sont en conséquence, mais en m’organisant un peu, j’ai pu voir le plus gros de ces vieilles pierres, en évitant une bonne partie de la foule.

J’ai fait la visite a vélo, avec un canadien rencontré la veille dans mon auberge du centre ville.

Logistique pour optimiser un ticket « 1 jour »: Les tickets « 1jour » sont vendus a partir de la veille a 17h. Et permettent d’accéder aux temples des cet instant. En profiter pour visiter Angkor Watr, le plus gros et le plus célèbre des temples, jusqu’à la fermeture. Le lendemain matin, réveil avant l’aube pour aller assister au lever de soleil, en suivant le parcours du dit « big tour », mais en sens inverse. Du coup la foule ne commence a apparaître qu’en début d’après midi, avec une affluence raisonnable pour tous les temples visités le matin.

Je n’y suis pas allé de main morte sur les photos, en voici quelques unes

Meme en ayant déjà visité pas mal de temples depuis que je suis en Asie, et n’étant que raisonnablement fan des vieilles pierres historiques, la visite fut quand même impressionnante. La taille de tous ces temples et de l’ensemble qu’ils forment, alors qu’ils datent de presque 10 siecles, rend tout petit, et fait relativiser sur la civilisation européenne, loin derrière l’empire khmer de cette époque, dont on ne sait pas grand chose sur la chute autour du XIVeme siècle.

Bref, si vous êtes dans les parages, je vous confirme ce que tout le monde vous dira: il est interdit de manquer les temples d’Angkor, malgré le prix du ticket et la foule.

Par contre, pas une trace de Lara Croft, même dans le temple Ta Promh ou fut tournée une partie du film Tomb Raider.

Fêtes de fin d’année

Pour quitter Hanoï et le Vietnam, je reprends la même route qu’a l’aller: d’abord 300km vers le sud, puis plein Ouest pour repasser au Laos.

Les stéréotypes ont la vie dure, j’ai droit a 3 jours de pluie en quittant Hanoï, et le grand ciel bleu revient des la frontière laotienne passée. C’est sympa de retrouver le soleil.

En passant d’ailleurs, les douaniers vietnamiens sont les premiers (a l’aller et au retour) a demander ouvertement un bakchich (« one dollar please ») depuis le départ. Sachant que mes papiers et mon visa sont en règle, je regarde le gars avec un air blasé, il essaie encore 2-3 fois (« 7.000 kip, 0.7 euros, 21.000 dong ? ») puis fini par tamponner le passeport sans que je n’ouvre ma bourse.

Pour passer Noël je visais une ville, pour ne pas me retrouver tout seul dans ma tente a attendre le père Noël (qui de toute façon est deja passé a Hanoï). Les distances ont désigné Savannakhet, deuxième ville du pays.

De l’autre coté du pont sur le Mekong: la Thaïlande. J’ai deja mon visa, mais il attendra, ça sera pour fin janvier/début février, en arrivant par le Cambodge.

Pas de chance, il n’y a vraiment pas grand chose. Sans aller jusqu’à comparer avec Maubeuge, ce n’est clairement pas une ville qui vaut le détour. Heureusement quelques restaurants ou on parle anglais, et c’est ce qui sauvera la soirée du 24.

Le temps de se remettre de la barre au front de Noël, et de décider qu’il est hors de question de passer le nouvel an au même endroit, c’est parti pour Pakse (prononcer pacsé), plus au Sud, pour finalement trouver une ville un tout petit peu plus vivante, mais pas tant que cela.

Du coup je remets le cap plein sud des le 2 janvier, pour les 4.000 iles juste avant la frontière cambodgienne, ou la je savais que la pause de fin d’année (finalement début janvier) serait agréable. Etaient au programme 3-4 jours de détente, mais, vous le savez maintenant, méfiez vous des hamacs a l’ombre !

Baie D’Halong

La Baie d’Halong, c’est quand même un gros business. A Hanoï, des centaines d’agences proposent des packs touristiques pour aller voir la baie. Sur une journée ou plusieurs jours, transport en bus depuis Hanoi inclus, classe du bateau au choix, tout est possible.

Je craignais de nous retrouver noyés dans une armada de touristes, mais finalement ce fut bien plus sympa que ce que j’imaginais. Ayant choisi un pack « 2jours+1nuit sur le bateau », nous nous sommes retrouvés à bord d’un petit bateau de croisière avec 17 autres personnes du monde entier. Du coup tout le monde connaît tout le monde assez rapidement, et ça reste a taille humaine. Forcement lorsqu’on débarque pour visiter une grotte sur une île, il y a les passagers de 4 autres bateaux en même temps, mais c’est le jeu. Une fois de retour sur le bateau, les paysages sont magnifiques, et l’ambiance décontractée.

Desolé, mon père ayant pris de bien plus belles photos que moi, j’ai vite rangé mon appareil. Du coup je n’ai pas beaucoup de clichés a vous montrer. Il y en a quelques uns dans la galerie, mais vous en trouverez plus ici. En tous cas c’était vraiment des paysages impressionnants !

Hanoï

Debut décembre

Pas grand chose a dire sur la capitale du Vietnam, si ce n’est quelques sites touristiques intéressants. Comme le musée de l’armée, ou la prison d’Hanoï (construite par le Francais pour incarcérer les dissidents vietnamiens, puis utilisée par les vietnamiens pour enfermer les pilotes américains dont les avions ont été abattus.). Bref pas mal d’histoire, forcement un peu teintée car racontée par et pour le Vietnam, mais c’est de bonne guerre comprehensible.

 

Hanoï fut surtout l’occasion de se balader avec mes parents, petits restos sur le trottoir, allées piétonnes et marchandes, on a fait les parfaits touristes avec un petit rythme, pour avoir aussi le temps de profiter les uns des autres. Et puis, pour moi la transition et l’arrivée au Vietnam était tout a fait normale, pour eux c’était un beau dépaysement, sans avoir eu 8 mois pour s’adapter au fur et a mesure de la route.

Au programme également pendant ces presque 10 jours: une visite chez les parents d’amies vietnamiennes (en France) de mes parents, et 2 jours sur la baie d’Halong.

 

De Vientiane à Hanoï

Mi novembre.

Apres avoir descendu la moitie du Laos pour rejoindre Vientiane, il est maintenant temps pour moi de prendre la route vers Hanoi, pour y retrouver mes parents début décembre. Je fais le choix de la route sud: rester dans la vallée du Mekong pendant 300km, puis prendre a l’Est pour rejoindre le Vietnam en traversant une chaîne de montagne qui marque la frontière. La route nord faisait plus ou moins la même distance, mais avec un ratio plat/montagne inversé: 20/80%.

La vallée du Mekong, au départ de Vientiane, est a la fois toute plate, et a la fois jamais plate: uniquement du faux plat, descendant ou montant, c’est selon. Et du vent. De face, ca va de soi. Du coup c’est pas super intéressant, mais ça n’empêche pas de voir de jolies choses.

 

Ensuite viennent 150km sur la route N8, avec a nouveau des montagnes russes comme dans le nord du pays. Et a mesure que j’approche de la frontière, le ciel se couvre. A 10km de la frontière, la pluie commence a tomber, et c’est au sommet dans un nuage de pluie que je rentre au Vietnam. Le contraste est saisissant ! La difference est plus grande encore qu’entre la Normandie et la Cote d’Azur: la différence de température entre le Laos et le Vietnam doit tourner autour de 15 degrés, et surtout, il fait tout le temps humide !

Une fois redescendu coté vietnamien, l’eau est partout. Dans les rizières, dans les rivières, le pays entier (enfin, au moins la partie nord que j’ai pu traverser) est un champ de boue, d’eau qui ruisselle, d’humidité. A un point tel que c’est problématique de trouver un coin sympa ou planter la tente. Du coup je me suis rabattu plusieurs fois sur les cimetières, qui sont un peu surélevés par rapport au reste du terrain.

 

L’avantage, c’est que la route est plate (pour que l’eau reste dans les rizières, il faut bien que la pente soit faible), l’inconvénient c’est la boue. Ou la poussière si le soleil a pointé son nez suffisamment longtemps pour faire sécher un peu.

A l’arrivée sur Hanoi, c’est dans une autre marée que je me noie: celle des « motorbikes », les scooters locaux. C’est le moyen de transport principal dans la ville, et dans tout le pays. Ca permet de transporter 4 personnes, facile, un peu plus si on se serre. Et il y en a des millions. DES. MILLIONS.

La règle 34 locale: si tu peux y penser, tu peux le transporter en motorbike.

Rule34, No Exception ! Livrer 15 chiens a un restaurant ? Facile.

Ah si, une seule exception: le casque.

Au final pour circuler à vélo a Hanoi, c’est plus impressionnant que dangereux, il suffit de se glisser dans le flot, de manoeuvrer doucement en regardant les autres pilotes dans les yeux, et tout se passe bien. Ils ont beaux être beaucoup, partout, bruyants, comme un flot incessant, ils roulent assez doucement. Il suffit de traverser doucement le flot pour qu’il s’écarte, et imaginer ce qu’a dut ressentir Moise devant la Mer Rouge.

4000 îles

Le problème, avec les hamacs, c’est que lorsqu’on émerge d’une petite sieste, on réalise parfois que ça fait 5 jours qu’on est la. Il est donc grand temps de changer d’île !

Le problème, avec les îles, c’est qu’il y en a beaucoup, et qu’on trouve  des hamacs un peu partout !

Vous l’avez compris, le temps passe vite dans le sud du Laos.

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 Je suis arrivé aux 4.000 iles début janvier, et suis maintenant sur le départ pour passer au Cambodge (Oui je vais faire attention) puis en Thaïlande (Oui je vais aussi faire attention).

J’ai croisé Sam a Pakse, un cyclo francais parti de Malaisie et qui rentre en France, et nous avons pédale ensemble pour rejoindre les 4.000 iles. Et après un peu de vélo et une traversée en bateau, nous voila sur l’île principale, celle ou un bungalow coûte 3 euros la nuit. A ce prix la, on ne se serrera même pas, chacun sa chambre !

Sur la route, on croise Mark et Klaire, cyclos britanniques croises en Turquie puis a Baku. Et sur les îles, ce sera un couple de français croisés au Kirgizstan … le monde est petit !

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Vue depuis le hamac sur la terrasse du bungalow

Sur les îles, pas grand chose à faire, si ce n’est flemmarder. Echanges de bouquins, terrasses aux bords du Mekong (le fleuve arrive de Chine, et a deja traversé tout le Laos, dont la capitale. Autant dire qu’il n’est pas super propre, mais c’est quand meme l’eau pour se doucher), balades sur les différentes îles, petits restos pas cher (dont le curieux pumpkin burger: c’est comme un rat burger, mais avec de la citrouille a la place du rat), ballades vers des cascades, ou tout simplement un gros arbre et un hamac. Beaucoup de touristes louent un vélo pour circuler sur les îles, pour moi la démarche est inversée, je cadenasse mon vélo pour ne plus y toucher (sauf une aprem pour un tour d’ile) et fonctionne a pied lorsque je dois me déplacer.

Du coup, après avoir passé Noël et le nouvel an dans des villes pas super (Savannakhet et Pakse, aussi sexy et touristiques que Maubeuge), je me suis bien fait plaisir ici. Il est maintenant temps de reprendre la route en direction des temples d’Angkor, ultra touristiques mais je ferai un effort, les témoignages concordent et indiquent que ça vaut bien le coup.

En attendant, je tiens une de mes résolution de 2014 et rattrape mon retard sur le blog: une petite série d’articles vous attendent pour les prochains jours.