Je suis entré au Pérou avant hier, et me dirige doucement vers Cuzco puis Lima. Je décolle de Lima pour Madrid le 22 septembre, avant de rouler de l’Espagne vers Lyon.
El choro
Nous voulions nous diriger vers le sud du pays et le Salar d’Uyuni, mais des bloqueos (barrages de route. En France, on manifeste, en Bolivie, on barre les routes. Et on manifeste aussi vu le nombre de défilés qu’on a vu) empêchaient de rejoindre la ville. Nous avons donc décidé d’attendre que la situation s’améliore pour aller pédaler dans le désert de sel. Et pour patienter, rien de tel que d’aller gambader. Nous avons jeté notre choix sur un trek faisable sans guide, de 3 jours sur une ancienne route pré colombienne. Son nom: El Choro.
3 jours a enchaîner des paysages changeant au grès de l’altitude. Partis de 4700m, la première heure fut laborieuse pour atteindre le sommet a 4900m, et ensuite surtout de la descente, pour rejoindre 1200m d’altitude. Premiere nuit a 4000m, les suivantes a des altitudes plus raisonnables.
Coroico
Pour soigner nos cloques et nos piqûres de moustiques, nous sommes ensuite restés quelques jours a Coroico, ville touristique proche de la fin de notre trek, dans un petit hostel avec piscine et une vue magnifique. En dehors de ca, rien a faire a Coroico.
Somos Evo !
C’est par hasard que nous sommes tombés sur une manifestation avec des flutiaux et tambours, que nous avons suivi par curiosité. Il s’agissait de la délégation de (la ville de) Potosi qui rejoignait le grand meeting de soutien au président. En cours de 2eme mandat, il aimerait en faire un troisième (et beaucoup de gens le soutienne) alors qu’il a limité le nombre de mandats a 2 pendant son premier. Du coup, comme la loi n’existait pas encore, le premier mandat ne compte pas ! Et comme il a aussi changé le nom du pays, il a fait un mandat de président de la Republique de Bolivie, et un de president de l’Etat Plurinational de Bolivie, il va a priori réussir a se présenter pour un troisième mandat. Nous n’avons pas attendu l’apparition d’Evo, qui est passé dire coucou a ses soutiens pendant la soirée, mais c’était une drôle d’expérience.
Evo Morales est un président populaire, premier président indigène du pays, ancien cultivateur de coca, puis président du syndicat des cultivateurs de coca, puis … politicien. Autant dire qu’il n’a pas fait l’ENA. Parmi ses sorties remarquées:
- Il va falloir qu’on mange moins de poulet en Bolivie, parce que ça va nous rendre gay.
- Les capotes sont responsable de la chute de la natalité du pays. (il s’est ensuite excusé aupres des femmes en leur garantissant le droit au controle des naissance. Et il a expliqué avoir appris que les capotes prevenaient les MST, et que donc c’etait pas si mal)
Le Salar d’Uyuni
Finalement les bloqueos autour d’Uyuni se sont levés, et nous avons pu rejoindre la ville qui borde le salar. Une journée sur place pour se préparer, louer un vélo pour Isa, un duvet supplémentaire pour le grand froid la nuit, 2 jours de nourriture, …. La grande discussion avec les autres touristes qui partent et reviennent du salar: » Avec quelle agence ? » … Hé non, nous on y va a vélo, pas en 4×4 !
Premiere journée plus longue que prévue, on a (j’ai …) mal préparé le kilométrage, et on arrive au bord de l’île aux cactus juste avant le coucher de soleil. Montage de tente, cuisine, et vite dans les duvets. Au matin surprise, il n’a pas fait si froid (on nous avait annoncé -20 degrés, et il n’a même pas gelé dans la tente. Quelques glaçons dans les bouteilles d’eau dehors, mais il reste de l’eau liquide dedans).
Le deuxième jours on n’a que 40 km a faire, alors on a va plus doucement, et on prend le temps de faire plus de photos. On arrive en début d’aprem au village d’où on comptait prendre un transport pour retourner sur Uyuni: « Le bus ? C’est le mercredi … » Arf …
On réussit a trouver une jeep qui nous emmène (ramène) a l’île aux cactus, ce qui nous rapproche, mais c’est frustrant de revenir au point de départ. Et arrivés sur place, on tombe sur une petite famille Germano-Argentine en camionnette, qui accepte de nous ramener a Uyuni, leur destination. Une belle rencontre, qui en plus nous permettra de ramener duvet et vélo a temps.