Bonne année 2015 !

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Quelques images parmi les mieux notées dans mes galeries.

[Ce billet est traduit en français plus bas. Il s’agit l’email de bonne année envoyé à tous ceux que j’ai croisé ici et là pendant mon tour du monde, histoire de dire que je suis bien arrivé et pour reprendre contact. Avec un peu de chance, 2015 sera aussi l’année de la reprise et clôture du blog avec les revues de matériel et quelques billets plus analytiques pour refermer le voyage.]

Hello and happy new year everyone !

First things first, (my bike and) I want, for this opening year, to wish you the best for every trip you are planning/travelling, the best for your family, friends, and all the people that matter to you, the best in every aspect of your life, opportunities, meeting great people, health, happiness and all …

You are receiving this email because we have met somewhere on the planet at some point during 2013 or 2014. Maybe just for 15 minutes on the side of a road in the middle of nowhere. Maybe we shared a week cycling or resting somewhere. Maybe you hosted me or gave me advices, food, friendship, … Maybe you were just there.
And I wanted to thank you for that ! You are what made this trip possible, and I am forever grateful for that.

I have been back in France for now 3 months, after more than a year and a half away, more than 26.500km on my bicycle, 25 countries in 4 continents (France, Italia, Slovenia, Croatia, Serbia, Bulgaria, Greece, Turkey, Georgia, Azerbaïjan, Kazakhstan, Kirguizstan, China, Laos, Vietnam, Cambodia, Thailand, Malaysia, Indonesia, Argentina, Brasil, Paraguay, Bolivia, Peru and Spain).

Still landing (I’ll have a flat starting february, no active job search yet), I have taken the time to meet with my family, friends, and people that matter to me, spend some quality time during those end of the year celebrations. I have started running again (beat my marathon (only) record is my resolution for 2015), went skiing for 2 days (have to work on that too, but not part of this year resolutions). On the bike side, it is still waiting for a huge maintenance effort that I will have to perform before any new trip. I am not fed up with cycling (I’ve used city bikes since I’m back), but not really in a hurry, needing my daily cycling fix. It’s winter here anyway.

It is still quite weird to get back to « normal » (But what is normal ?…), I still have issues with huge supermarkets, malls and places with too much crowd, but I think I’m getting better everyday (for those who travelled, how did you manage this part of the trip ?).

As soon as I have my own place (well, my own room in a shared flat, starting next month), you are more than welcome to come and visit Lyon (and me). In the meantime, I would love to know how you’re doing and to hear from you.

Until then,

Cheers, hugs and kisses

Pol/Paul/polonbike/BikeKnight_84/littlevache…
www.polonbike.net
@polonbike
pol@polonbike.net

Salut, et bonne année à tous !

Tout d’abord, mon vélo et moi nous associons pour te souhaiter le meilleur pour cette année qui commence. Le meilleur dans tes voyages, prévus ou en cours, le meilleur pour ta famille, tes amis, les gens qui comptent pour toi, le meilleur dans tous les aspects de ta vie, des rencontres, opportunités, la santé et tout le reste.

Tu reçois cet email car nous nous sommes rencontrés quelque part sur le globe en 2013 ou 2014. Peut être simplement quelques minutes au bord de la route au milieu de nulle part. Peut être avons nous roulé ensemble quelques jours, ou avons passé du temps ensemble quelque part. Peut être m’a tu hébergé, aidé, nourri, … Peut être étais tu simplement là.
Et je voulais t’en remercier. Tu es ce qui a rendu ce voyage possible, et je t’en serai à jamais reconnaissant.

Je suis de retour en France depuis 3 mois maintenant, après un peu plus d’un an et demi de voyage, plus de 26.500km pédalés, 25 pays sur 4 continents (France, Italie, Slovénie, Croatie, Serbie, Bulgarie, Grèce, Turquie, Géorgie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, Kirguizstan, Chine, Laos, Vietnam, Cambodge, Thailande, Malaysie, Indonésie, Argentine, Brésil, Paraguay, Bolivie, Pérou et Espagne).

Toujours en période de re adaptation (j’aurai un appart à partir de février, pas encore de recherche active de boulot), j’ai pris le temps de revoir ma famille, mes amis, les gens qui m’entourent, et de passer du temps avec eux pendant ces fêtes de fin d’année. Je me suis remis à courir (battre mon seul chrono de marathon est mon objectif de 2015), je suis allé passer 2 jours au ski (beaucoup de travail de ce côté là, mais ça ne fait pas partie des résolutions 2015). Du côté du vélo, il attend toujours une grosse maintenance que je vais devoir faire avant la prochaine sortie. Je n’ai pas abandonné le vélo (j’utilise les Vélovs et autre depuis mon retour), mais je ne suis pas spécialement pressé, je n’ai pas besoin de ma dose quotidienne. De toute façon c’est l’hiver ici.

C’est encore parfois bizarre d’être de retour dans la vie « normal » ( mais qu’est ce qui est normal ?…), je ne suis toujours pas fan des supermarchés, centres commerciaux, des grosses foules, mais je pense que ça va de mieux en mieux. Pour ceux qui ont voyagé, comment avez vous vécu cette période là ?

Dès que j’ai mon appart (enfin, ma chambre dans une colocation, à partir du mois prochain), vous êtes évidemment les bienvenus pour venir visiter Lyon (et me voir). D’ici là, je serai ravi d’avoir de vos nouvelles.

En attendant,

Des bisous,

Pol/Paul/polonbike/littlevache…
www.polonbike.net
@polonbike
pol@polonbike.net

Retour du monde

 Vous avez pu constater que les mises à jour du blog ont changé de rythme depuis quelques mois. La dernière publication parle de Bolivie, il y a depuis eu le Pérou, l’Espagne, et un petit morceau de France. Non pas une fatigue du voyage de ma part, mais plutôt une difficulté croissante à profiter, voyager et raconter en même temps, trouver le temps et la motivation pour s’arrêter, réfléchir et écrire. Je pense que le blog sera bien plus actif dans les semaines suivant mon retour que ces derniers mois. Je vous raconterai alors les derniers pays traversés, posterai des revues de matériel ainsi que quelques pensées, analyses et commentaires sur mon voyage. Désolé pour l’absence de nouvelles ces derniers temps.

Reprenons. Après la Bolivie, j’ai pu traverser l’altiplano, grand plateau à 4000m d’altitude à cheval sur la Bolivie et le Pérou, puis retrouver la Cordillère des Andes coté péruvien. Un arrêt à Cuzco, puis la fin des Andes,  avec à nouveau des altitudes et des dénivelés peu communs. Ensuite est venue la grande descente vers l’océan pacifique et Nazca, puis la cote et son désert avant d’atteindre Lima. Le 22 septembre, un avion de Lima à Madrid, et je rentre depuis doucement vers Lyon. J’ai franchi la frontière franco-espagnole dans les Pyrénées le 30 septembre 2014, 18mois après mon départ de Lyon le 1er avril 2013.

Me voici donc actuellement dans l’Hérault, après des pauses chez des amis à Madrid, Pau, Toulouse, et ici Montpellier. Encore une étape à Valence cette semaine, avant d’arriver à Lyon samedi prochain, le 18 octobre. C’est agréable de rentrer doucement et de retrouver les copains au fur et à mesure, ça fait un sas entre le voyage et l’atterrissage qui ne manquera pas de secouer un peu à l’arrivée.

25 pays, un peu moins de 27.000km pédalés, 18 mois et 2 semaines et 4 jours (ça fait une moyenne de 2km/h), une belle aventure en train de se terminer.

Pour les lyonnais et les copains qui sont dans les parages et veulent obtenir un bisou d’un cycliste suant (offre non obligatoire, limitée à un par personne, non transférable, dans la limite des stocks disponibles), j’arriverai place des Terreaux ce samedi 18 octobre 2014 vers 16h. Et pour les copains, je ferai une petite soirée de retour dans la semaine qui suivra pour vous revoir, me remettre à jour dans les ragots, etc… Sans photos et diapos pour le moment, il va d’abord falloir que je trie tout ça.

En conclusion, difficile de boucler un tour du monde sans citer Orelsan …

Au fond j’crois qu’la terre est ronde,
Pour une seule bonne raison:
Après avoir fait l’tour du monde,
Tout c’qu’on veut c’est être à la maison.

Orelsan, La Terre Est Ronde

Résumé Bolivien [suite et fin]

Je suis à Cusco, au Peru, et repars demain ou lundi (selon la pluie) en direction de Lima.

Potosi

Le Cerro Rico (la colline riche), mine d’argent encore exploitée aujourd’hui (et depuis 5 siecles), qui renferme toujours 40% des reserves d’argent mondiales, et qui surplombe la ville.

Nous avons trouvé refuge à Potosi dans un ancien couvent re aménagé en petit hôtel. Du coup des chambres simples mais confortables (bien qu’un petit peu fraiches a cause de l’épaisseur des murs). Nous y étions pendant les célébrations de la fête nationale (6 aout). Et pour l’occasion, les fanfares défilent dans la ville pendant plusieurs jours (chaque école, club, syndicat, association, groupe, … a sa propre fanfare).

Dans nos visites, la Maison de la Monnaie, musée qui retrace l’histoire de la monnaie qui était frappée ici pendant la colonisation espagnole avec l’argent qui sortait directement de la montagne. L’équivalent actuel de plusieurs dizaines de milliards de dollars ont ainsi quitté la Bolivie pour rejoindre les coffres espagnols, puis être gaspillés par la couronne (de toute façon, de l’argent, yen a encore plein, se disait on a l’époque !) et finir dans les banques françaises et anglaises.

C’est une des nombreuses raisons qui font que la Bolivie a décliné « l’aide » de nombreux pays et multinationales qui aimeraient épauler le pays pour exploiter le lithium (notamment) qui dort sous le salar d’Uyuni. Apres avoir été pillés pendant des siècles, les boliviens préfèrent maintenant le faire tous seuls. Ca prendra le temps que ça prendra, mais la richesse extraite du sol national profitera le plus possible au pays.

Sucre

Capitale constitutionnelle du pays. On n’est pas restés très longtemps. Le musée des arts indigènes nous a quand même tapé dans l’oeil, mais pas de photos a l’intérieur du musée, donc vous n’en verrez rien. C’etait la dernière étape avant le retour a La Paz pour l’avion d’Isa, et mon retour sur le vélo.

Réparations

Ma roue avant avait un peu de jeu. Je comptais m’en sortir en resserrant un peu d’axe. Mais en ouvrant le moyeu pour nettoyer avant de resserrer, c’était Gernica a l’intérieur. Un cône s’est cassé, et a abîmé l’axe et son filetage, ainsi que les billes des roulements. Un petit tour sur internet pour voir s’il est simple de racheter juste un cone, ou juste l’axe, mais tout est hors de prix. Il est clair que je ne trouverais pas les pièces nécessaires a La Paz. Résultat, un changement de moyeu complet par un « Made In Taiwan » acheté 2.5euros sur le marché, et un après midi de démontage, remontage et réglage de la nouvelle roue, le tout facilité par les outils dispos a la maison du cycliste. J’espère qu’il tiendra les 4000 derniers kilomètres !

Le chargeur de batterie de ma caméra était hors service, a cause d’un faux contact dans la prise. J’ai aussi profité de la présence d’un fer a souder pour réparer (couper le câble électrique, dessouder la prise et souder directement les fils électriques sur le PCB). Les années collèges sont loins, et je n’ai pas souvenir avoir pratiqué beaucoup depuis, mais l’essentiel est là: C’est moche, mais ça marche !

Tihuanaku

C’est le Machu Pichu bolivien ! Situé a quelques kilomètres du lac Titikaka (les experts débattent pour savoir si le site était au bord du lac ou non a l’époque), c’est un très vieux site archéologique qui fut construit sur plusieurs époques différentes (comme les églises romano-gothico-neo-classiques en France). Malheureusement, toutes ces époques sont vieilles, et il ne reste pas grand chose encore debout sur site. Une petite partie est restaurée et installée derriere les vitrines du musée attenant, mais j’ai été un peu décu par le peu donné a voir. Pour l’anecdote, les sculptures, gravures et illustrations du site (la charte graphique, quoi !) ont inspiré Hergé pour l’album de Tintin et l’oreille cassée.

Résumé Bolivien [deuxieme partie]

Je suis entré au Pérou avant hier, et me dirige doucement vers Cuzco puis Lima. Je décolle de Lima pour Madrid le 22 septembre, avant de rouler de l’Espagne vers Lyon.

El choro

4900m baby ! Le Mont Blanc c’est pour les petits slips !

 

Nous voulions nous diriger vers le sud du pays et le Salar d’Uyuni, mais des bloqueos (barrages de route. En France, on manifeste, en Bolivie, on barre les routes. Et on manifeste aussi vu le nombre de défilés qu’on a vu) empêchaient de rejoindre la ville. Nous avons donc décidé d’attendre que la situation s’améliore pour aller pédaler dans le désert de sel. Et pour patienter, rien de tel que d’aller gambader. Nous avons jeté notre choix sur un trek faisable sans guide, de 3 jours sur une ancienne route pré colombienne. Son nom: El Choro.

3 jours a enchaîner des paysages changeant au grès de l’altitude. Partis de 4700m, la première heure fut laborieuse pour atteindre le sommet a 4900m, et ensuite surtout de la descente, pour rejoindre 1200m d’altitude. Premiere nuit a 4000m, les suivantes a des altitudes plus raisonnables.

Coroico

Pour soigner nos cloques et nos piqûres de moustiques, nous sommes ensuite restés quelques jours a Coroico, ville touristique proche de la fin de notre trek, dans un petit hostel avec piscine et une vue magnifique. En dehors de ca, rien a faire a Coroico.

Vue depuis la chambre !

Somos Evo !

C’est par hasard que nous sommes tombés sur une manifestation avec des flutiaux et tambours, que nous avons suivi par curiosité. Il s’agissait de la délégation de (la ville de) Potosi qui rejoignait le grand meeting de soutien au président. En cours de 2eme mandat, il aimerait en faire un troisième (et beaucoup de gens le soutienne) alors qu’il a limité le nombre de mandats a 2 pendant son premier. Du coup, comme la loi n’existait pas encore, le premier mandat ne compte pas ! Et comme il a aussi changé le nom du pays, il a fait un mandat de président de la Republique de Bolivie, et un de president de l’Etat Plurinational de Bolivie, il va a priori réussir a se présenter pour un troisième mandat. Nous n’avons pas attendu l’apparition d’Evo, qui est passé dire coucou a ses soutiens pendant la soirée, mais c’était une drôle d’expérience.

Evo Morales est un président populaire, premier président indigène du pays, ancien cultivateur de coca, puis président du syndicat des cultivateurs de coca, puis … politicien. Autant dire qu’il n’a pas fait l’ENA. Parmi ses sorties remarquées:

  • Il va falloir qu’on mange moins de poulet en Bolivie, parce que ça va nous rendre gay.
  • Les capotes sont responsable de la chute de la natalité du pays. (il s’est ensuite excusé aupres des femmes en leur garantissant le droit au controle des naissance. Et il a expliqué avoir appris que les capotes prevenaient les MST, et que donc c’etait pas si mal)

Le Salar d’Uyuni

Finalement les bloqueos autour d’Uyuni se sont levés, et nous avons pu rejoindre la ville qui borde le salar. Une journée sur place pour se préparer, louer un vélo pour Isa, un duvet supplémentaire pour le grand froid la nuit, 2 jours de nourriture, …. La grande discussion avec les autres touristes qui partent et reviennent du salar:  » Avec quelle agence ? » …  Hé non, nous on y va a vélo, pas en 4×4 !

Premiere journée plus longue que prévue, on a (j’ai …) mal préparé le kilométrage, et on arrive au bord de l’île aux cactus juste avant le coucher de soleil. Montage de tente, cuisine, et vite dans les duvets. Au matin surprise, il n’a pas fait si froid (on nous avait annoncé -20 degrés, et il n’a même pas gelé dans la tente. Quelques glaçons dans les bouteilles d’eau dehors, mais il reste de l’eau liquide dedans).

Le deuxième jours on n’a que 40 km a faire, alors on a va plus doucement, et on prend le temps de faire plus de photos. On arrive en début d’aprem au village d’où on comptait prendre un transport pour retourner sur Uyuni: « Le bus ? C’est le mercredi … » Arf …

On réussit a trouver une jeep qui nous emmène (ramène) a l’île aux cactus, ce qui nous rapproche, mais c’est frustrant de revenir au point de départ. Et arrivés sur place, on tombe sur une petite famille Germano-Argentine en camionnette, qui accepte de nous ramener a Uyuni, leur destination. Une belle rencontre, qui en plus nous permettra de ramener duvet et vélo a temps.

Résumé Bolivien [première partie]

Je me prépare à quitter La Paz pour de bon, demain matin,  en direction du Pérou. Voila du coup un résumé des semaines précédentes, depuis mon entrée mouvementée dans le pays. 

Bolivie du bas

 Premiere étape après être entré en Bolivie en venant du Paraguay, rester « en bas » le plus longtemps possible avant de monter vers La Paz. Je traverse donc des paysages qui ressemblent beaucoup au Paraguay, avec une atmosphère de plus en plus amazonienne.

Un arrêt de quelques nuit à Santa Cruz, pour regarder quelques matchs de la coupe du monde (avec mes 2 jours perdus à la frontière, j’ai loupé le match France-Suisse), dans un petit hostel très sympa tenu par un français. Seul interet de la ville, sa cathédrale, prise en photo un jour de pluie.

Je repars ensuite en direction de Cochabamba, 2000m plus haut. Encore une fois, je ne suis pas un grand fan de la ville, mais m’y arrête pour 2 nuits de repos dans un oasis à 5km du centre ville, avec jardin, hamacs, et grand soleil, après avoir eu du vent de face sur toute la route, accompagné d’un peu de pluie.

Grimpette jusque La Paz

C’est là que les choses sérieuses ont commencées. Cochabamba est à 2600m d’altitude, et La Paz culmine à 4100m. 3jours de grimpe pour rejoindre l’altiplano, le plateau à 4000m qui mène à la capitale. Des paysages splendides, des cols qui n’en finissent pas, avec un passage à 4500m (mon précédent « record » datait du Kirghizstan avec 4100m). Et à ces hauteurs, le manque d’oxygène se fait vraiment sentir. Après chaque pause/arrêt, je repartais en pédalant « normalement », et au bout de 30s, l’altitude se rappelait à moi « ah oui, c’est vrai … », me forçant à ralentir le rythme. Je peux dire que j’en ai ch.. sué, mais ça valait vraiment le coup !

La Casa de Ciclista

Arrivé à La Paz (l’arrivée sur la ville est magnifique !), je suis accueilli à la ‘Maison du cycliste’ de La Paz. Cristian, Germano-Bolivien et cycliste émérite, met à disposition des cyclistes de passage un appartement, contre une somme modique et une participation à l’entretien. Selon les jours, entre 2 et 11 cyclistes apprécient la douche chaude, la possibilité de pouvoir cuisiner, les 2 chambres au parquet nu, échangent les bonnes adresses et les bons plans (entre ceux qui vont « vers le nord » et ceux qui vont « vers le sud » du pays/continent). Une très bonne adresse et un très bon moment passé. J’ai notamment pu y emprunter un pantalon décent pour assister à la réception du 14 juillet donnée par l’ambassade.

J’ai ensuite quitté le confort sommaire de la Casa de Ciclista pour un petit hôtel afin d’accueillir Isabelle, venue me rejoindre pour un mois.

Copacabana et Titikaka

Apres quelques jours d’acclimatation à l’altitude pour Isa, nous nous dirigeons vers Copacabana, sur les rives du lac Titikaka (le meme Copacabana qui a donné son nom à une encore plus célèbre plage brésilienne). Au programme, visite (rapide, pas grand chose à découvrir), ascension du calvaire local, et randonnée d’une journée sur l’île du soleil – Isla del Sol, à 1h30 de bateau sur le lac.

Je voulais faire un billet plus long traitant toutes nos aventures boliviennes, mais le cyber café va fermer. La suite bientôt j’espère, du coup.

 

Bolivia

Un coucou de La Paz. Désolé pour l’absence de nouvelles depuis mon arrivée en Bolivie, c’est simplement que je n’ai pas pris le temps de mettre à jour le blog, mais tout va bien !
Depuis la frontière, je suis passé par Santa Cruz, Cochabamba, un col à 4500m, La Paz, la Casa del Ciclista, le restaurant Gustu et bien d’autres endroits insolites.
Depuis quelques jours Isabelle m’a rejoint pour aller backpaquer et randonner dans le reste du pays (sauf le Salar d’Uyuni que nous prévoyons de traverser à vélo), et nous partons demain pour Copacabana et le lac Titicaca.

En attendant plus de nouvelles, vous pouvez parcourir les photos prises jusqu’à mon arrivée à La Paz.

Comment perdre 2 jours à la frontière …

Solution 1: Prendre une frontière qui ferme le week end, et arriver le vendredi soir. J’en connais à qui c’est arrivé pour entrer en Chine en venant du Kirghizstan.

Solution 2, que je viens d’expérimenter pour entrer en Bolivie (sortir du Paraguay plus précisément):

Tout d’abord, arriver en fin de matinée à la frontière, de façon candide, et demander ou se trouve le bureau pour obtenir le visa de sortie du pays. S’entendre dire que c’est a 270km en amont sur la route, 3 villes avant. « C’est une blague ? Le bâtiment marqué Immigration, à Mariscal Estigarribia ? »

En effet, j’avais bien vu le bâtiment en passant 2 jours plus tôt, mais n’ai pas pensé une seconde qu’il pouvait me concerner, vu que j’étais encore loin de la frontière.

Demander aux officiers de la douane qui sont là, et s’entendre confirmer la nouvelle. Il faut que je retourne là bas pour obtenir le tampon de sortie, puis revenir pour pouvoir continuer la route vers la Bolivie.

Et sur les 270km de route nationale (on parle bien de 540km A/R), une portion de 100km est complètement défoncée. Je dis bien complètement, même a vélo, zig zagguer entre les nids de brontosaure ne suffit pas, et cette section de route est vraiment pas sympa.

Bref, on peut dire que ce fut une mauvaise nouvelle. J’ai donc fait au mieux et au plus vite:

Laisser le vélo cadenassé à la douane, avec l’accord et la surveillance des douaniers. Prendre en stop le premier camion qui est parti de la douane dans le bon sens (avec tous mes bagages, mais pas le vélo), en fin d’après midi. On fait la moitié du trajet puis on s’arrête en « ville » (un carrefour avec quelques restos à routiers, 3 superettes et un barrage de police), à La Patria, pour la nuit, je campe a coté de la rangée de camion qui s’est arrêtée là (les camions n’ont pas le droit de circuler après 21h au Paraguay).

Un grand merci a mon chauffeur Ernando !

On repart à 6h30 le matin, cette fois pour la partie « difficile » de la route. 8h pour 120km, à rouler quasiment au pas tout le temps. Et on arrive enfin a Mariscal, où je peux obtenir mon tampon de sortie.

Pour la route dans l’autre sens, ce sera avec le bus quotidien Asuncion (Paraguay) => Santa Cruz (Bolivie). Je n’ai pas pu le prendre dans l’autre sens car il était déjà passé. Avec un départ un peu avant 5h du matin, le bus va plus vite que les camions, ca secoue, le véhicule doit bien souffrir, et on décolle plusieurs fois de nos sièges (relativement confortables, ce fut une bonne surprise). On en rit, en ayant une pensée pour la personne aux toilettes a ce moment la, et en étant bien contents de ne pas être ladite personne.

Et vers 13h, un peu plus de 48h apres être arrivé à la frontière en vélo, le bus me ramène à mon point de départ, je peux enfin quitter le Paraguay et repartir vers la Bolivie.

Asunción

Asunción, capitale du Paraguay, 2 millions d’habitants. Je m’y suis arrêté quelques jours pour visiter, même s’il n’y a pas grand chose a y voir, et voir quelques matchs du début de la coupe du monde (dont le premier match de la France, par exemple), sympathiser et boire des coups devant le foot avec les backpackers présents.

Quelques jours très sympa a l’hostel El Jardin, tenu par un suédois et sa compagne aux origines brésilo-paraguo-suédoises (photo de la page facebook de l’hostel).

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La capitale n’a rien de sensationnel, juste une petite pause appréciable et appréciée avant de reprendre la route vers le nord du pays et la Bolivie.

Los Heros

Los Heros (dedans)

cathédrale

Palais présidentiel

Paraguay

Palais présidentiel, Asuncion

Ayant déjà quitté le pays, je vais tenter de faire un petit résumé comme celui d’hier sur l’Argentine.

Alors le Paraguay, c’est:

  • 6 millions d’habitants, dont un tiers dans la capitale, Asuncion, et son agglomération.
  • La partie Sud du pays est très vallonnée. Ca ne monte pas haut, mais ce n’est jamais plat, et du coup le dénivelé quotidien grimpe très vite. Dans le Nord, c’e3st désespérément plat.
  • Certaines régions sont très humides, avec des flaques, étangs, et restes d’inondations qui nourrissent la production de moustiques.
  • La région du Chaco (nord) a subit des inondations dramatiques en 2012, et les plans humanitaires de relogement sont toujours en cours. Mais rien n’a été fait contre la déforestation qui, elle, suit son cours.
  • Le pays ressemble un peu a l’Argentine, mais en bien plus pauvre.
  • La proportion d’indigènes est plus grande, et ils sont mieux traités qu’en Argentine.
  • D’ailleurs, le Guarani est la 2eme langue officielle du pays.
  • Beaucoup de colonies, jésuites, mennonites, qui sont installées depuis des décennies voire siècles, avec des droits spéciaux négociés avec l’état (scolarisation, justice, etc.. ne dépendent pas du Paraguay mais de la colonie elle même).
  • Le Paraguay est un des rares pays a reconnaître la Republique de Chine (Taiwan). Du coup, Taipé mène pas mal de projets de développement.
  • Qui dit route nationale ne veut pas dire route goudronnée, ni même route en bon état (voir article prévu pour dans 2 jours pour un exemple, ou jeter un oeil à la gallerie photo).
  • Internet est disponible uniquement dans les grandes villes. Pour ma part, je ne l’ai croisé qu’a Asuncion, n’étant pas passé par les autres villes principales du pays.
  • Je n’ai jamais vu autant d’armes de tout le voyage. Le moindre vigile de superette est armé, et on peut acheter des balles (cartouches de chasse ou balles de 9mm) dans les … stations services. Malgré ca, je n’ai pas vu ni entendu un seul coup de feu.

Argentina

Sur la route de Mendosa

Je suis finalement entré hier en Bolivie, après avoir traversé le Paraguay. Un dernier billet sur l’Argentine, avant de passer à la suite.

Voilà, dans le désordre, quelques impressions et remarques sur ce pays dans lequel j’ai passé pas loin de 2mois.

  • Tres vite en arrivant, je constate que le niveau de sécurité/peur est bien plus élevé que dans les pays précédents. Grilles aux portes et fenêtres des magasins (ouverts, les magasins. Dans certains, le vendeur est à l’intérieur, et donne les articles à travers la grille après avoir été payé), vigiles, police et forces de sécurité très nombreuses. Et tous mes hôtes couchsurfeurs m’ont recommandé de faire attention, se sont enquéris de la suite de mon parcours pour que je ne passe pas dans les zones craignos des villes.
  • De même, il me semble que c’est le pays où on m’a le plus contrôlé. Pendant un picnic sur la place du village, le policier du coin arrive et contrôle mon passeport. Idem sur la route à de nombreux check points policiers.
  • Les magasins et autres n’ont jamais de monnaie. Les vendeurs doivent toujours demander a un voisin ou a quelqu’un qui passe s’ils ont la monnaie lorsque je n’avais pas le compte exact.
  • Une route inscrite sur la carte du pays ne veut pas dire que la route sera bitumée.
  • Le pays a toutes sortes de ressources, minières (métaux précieux, uranium, terres rares, …), hydros carbures, tourisme, agricultures (maïs, soja, millet, élevages, …).
  • 40 millions d’humains, pour 60 millions de bovins. Malgré le fameux asado local (barbecue), la grande majorité et les meilleures pièces sont destinées a l’exportation.
  • Le pays est grand (8eme pays le plus grand sur la planète), sont les distances sont gigantesques. Et les surfaces a cultiver aussi.
  • La moindre petite ville a son aérodrome, voire aéroport international ( avec une piste en herbe), qui permet d’accéder rapidement au reste du pays, et d’épandre les engrais.
  • Qui dit grandes surfaces pour les vaches, dit clôtures autour des champs, ce qui gêne le cyclotouriste qui veut bivouaquer entre les villes.
  • Enormement de petits rapaces tournent dans le ciel. Je suppose que dans les montagnes ils doivent être plus grands.
  • Monsanto, Dow, Bayer, Pionner, BASF, Dupont, s’en donnent à coeur joie en vendant des semences OGM et des engrais.
  • Le pays réclame la souveraineté sur les îles Malouines (cf la bannière déployée par les joueurs lors de leur premier match de la Copa), mais aussi une partie de l’Antarctique. Suite au traité international sur le continent blanc l’Argentine a accepté de mettre ses revendications en veille, mais si le statut du pôle sud change, l’Argentine sera sur les rangs pour avoir sa part du gâteau.
  • La population du pays est principalement issue de l’immigration européenne des 2 siecles précédents. Les indigènes ont à peu près le même traitement que les natifs américains: d’abord massacrés, puis parqués, isolés, appauvris, …
  • Quasiment chaque foyer a au moins un chien. Du coup, dans les grandes villes, promeneur de chien est un métier. On croise dans Buenos Aires des hommes avec 10 chiens en laisse mousquetonnés a la ceinture. Certaines agences proposent même des services où le promeneur a un GPS sur lui, ce qui permet de suivre son chien sur internet pendant la promenade.
  • Il y a dans le pays toutes sortes de voitures. Des vieilles américaines des années 50 aux picks ups derniers cris, des 2CV et 3CV, quelques chinoises, …
  • Internet n’est pas encore arrivé partout dans le pays. Et même quand c’est le cas, ça ne marche pas toujours. Beaucoup de villes ont un WIFI gratuit sur la place centrale, mais s’il fonctionnait dans un quart des cas ce serait deja pas mal.
  • La crise financière de 2001 a été catastrophique pour le pays. On peut dire que ça commence a aller mieux, mais l’économie revient a peine aux niveaux d’avant 2001, et le niveau de pauvreté de la population mettra plus de temps encore.
  • La taxe sur l’entrée et la sortie des capitaux du pays a créé un taux de change parallèle, le Blue dollar, dont le taux est même affiché par les JT et grands quotidiens. Il permet aux touristes d’obtenir des pesos contre des dollars (en cash) a un meilleur taux (environ 20%) que le taux officiel, et ensuite aux Argentins d’acheter des dollars (pour voyager par exemple) moins chers que par leur banque.

 

Je suis sûr et certain que j’en oublie, et que dès ce soir, je me dirai « mince, j’ai oublié ça ! ». Tant pis, c’est tout pour l’Argentine ! Demain, le Paraguay !