Sur la route de l’Azerbaïdjan

C’est sur la route de la frontière azerbaïdjanaise, ou azerie (les 2 se disent) que nous avons pu découvrir la campagne  géorgienne. En effet, ayant pris le bus de Batumi a Tbilissi, nous avions uniquement vu des villes. Batumi la ville fantasque près de la frontière, débordant d’argent des casinos, et Tbilissi la capitale, avec ses quelques projets faramineux, ses quartiers touristiques mais aussi ses coins beaucoup plus pauvres. 

Une fois l’agglomération complètement derrière nous, c’est un paysage de far west que nous découvrons. Des montagnes alentours, une terre presque ocre, des villes de province pas très bien loties, des villages reculés à la pauvreté apparente.

Apres une erreur de route, puis une mauvaise direction indiquée par un chauffeur de taxi (soit intentionnellement, connard, soit non intentionnellement, débile, t’es chauffeur de taxi et tu ne connais pas le coin !), nous avons eu le plaisir de faire nos premiers kilomètres de piste. 20 km sur de la caillasse, ou les nids n’ont rien a voir avec les poules,  forcement on avance moins vite que sur la route ! Mais c’est aussi comme ça qu’on découvre les coins reculés du pays, avant d’approcher de la frontière.

 

Tbilissi

Je reprends la plume, de Bakou, pour vous donner des nouvelles des aventures de ces dernières semaines. Arrives il y a 6 jours a Bakou, Isabelle et moi avons découvert la ville avant son avion pour rentrer en France dimanche soir. De mon coté mon visa kazakh sera prêt ce soir, j’attendrai ensuite un cargo pour traverser la mer Caspienne en direction du Kazakhstan, probablement dans les jours qui viennent. Je vais donc essayer de mettre a jour le site et programmer une série d’articles sur nos aventures azerbaïdjanaises (si, si, ça se dit !) avant d’embarquer pour la suite. Mais reprenons là ou nous étions arrêtés, c’est à dire en Géorgie.

Pour notre séjour dans la capitale géorgienne, Isabelle et moi étions hébergés par les parents d’une amie géorgienne d’Isabelle qui vit en France. Asmat et Gotcha, qui habitent en bordure de la ville, nous ont accueillis royalement, fait découvrir les spécialités locales et expliqué ce que nous devions savoir sur le pays, notamment comment trinquer à la georgienne mais pas que. Nous avons eu aussi la surprise en arrivant de découvrir Erekle, leur petit fils français de 4 ans, dont nous ignorions la présence en Géorgie.

Erekle et sa grand mère Asmat

En dehors des balades en ville, nous avons pu visiter une expo sur l’occupation soviétique du pays pendant 80ans, au musée national. On a aussi testé les bains (publics) turcs profiter d’une eau sulfureuse (qui du coup sent l’oeuf pourri). Mais hélas les photos étaient interdites pour le premier, et … déconseillées pour le second. Et l’heure de reprendre la route en direction de l’Azerbaïdjan est vite arrivée !

Le reste des photos de Tbilissi est ici.

Arrivée en Géorgie

Au revoir la Turquie

 

Nous voici en Géorgie

Et maintenant un nouvel alphabet a intégrer. Jusqu’ici tout va bien, ce sont des alphabets, il suffit juste de déchiffrer la correspondance des lettres, ce qui vient au fur et a mesure, lettre par lettre. Ensuite on peut lire les mots et trouver les correspondances (მარკეტი se lit marketi, et veut dire épicerie, ou market). Les choses se corseront avec les idéogrammes chinois, mais ce n’est pas pour tout de suite.

Apres avoir passé la frontière en fin d’après midi, nous dormons sur la plage un peu avant Batumi, a la belle étoile, car la météo s’y prête et que les galets n’aident pas a planter la tente. Au programme du lendemain, l’obtention de nos visas azeri.

Il se trouve que la paperasse et le coût du visa sont bien moindres ici qu’a Tbilissi, alors c’est toujours ca de pris. Les forums de voyageurs témoignent de la rapidité d’obtention du visa a Batumi, souvent en moins de 2h.

En revanche le glandu qui s’en occupe mérite des baffes, mais c’est une autre histoire.

 Nous arrivons donc a l’ouverture du consulat, pleins d’espoir. Nous fournissons les formulaires, photos et photocopies nécessaires, mais le préposé nous demande de revenir le lendemain pour nos visas. Peut être parce que nous l’avons dérangé dans sa partie de solitaire. Ou que nous n’avons pas proposé de bakchich ?

Nous passons donc la journée en ville, et retournons camper sur la plage de la nuit précédente, car le site était sympa. Pour le meilleur, car une demi heure après notre arrivée, alors que nous sortions de baignade, un groupe de cyclistes ukrainiens est arrivé sur « notre » plage. 8 gars et une fille, cyclistes d’une petite ville a 200km de Kiev, qui passent une semaine a vélo en Georgie. Leurs aventures sur ce forum, en Ukrainien.

Nous passons une très bonne soirée en leur compagnie, avant de rejoindre l’hôtel « 1000 etoiles » pour la nuit.

Lorsque nous arrivons le lendemain matin pour récupérer nos visas, le glandu préposé est en train de fermer (20min apres l’ouverture), pour aller prendre un café a la terrasse d’a coté. Pendant 30minutes. Normal. Il nous signale tout de même avant sa pause que nos visas sont prêts. Alors qu’il les remplira devant nous a son retour de pause. Je pense que c’est une bonne chose de commencer doucement les aberrations administratives comme ça, car la situation risque d’être bien pire pour les pays suivants.

Et une fois les visas récupérés, direction la gare routière pour rejoindre Tbilissi en minibus. Démontage des vélos, 6h et 400km de nationale a fond de balle, remontage des vélos, traversée de Tbilissi et arrivée chez Asmat et Gotcha, qui nous hébergent pour quelques jours, juste a la tombée de la nuit. Une journée bien remplie !