Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, ….

De l’eau de la haut …

En arrière plan, l’installation de traitement de l’eau. En premier plan, le gérant de la « boutique » et son camion de livraison. (Indonésie)

Depuis le sud de la Chine, et dans toute l’Asie du sud-est, l’eau du robinet n’est plus potable. Au Laos par exemple, on appelle l’eau du robinet l’eau « sans poisson », car c’est sa seule différence avec l’eau du fleuve.

Du coup, puisque je continue a boire beaucoup, je m’adapte et fais comme les locaux. J’utilise les grosses bouteilles qu’on croise en France dans les fontaines à eau des entreprises ou des bâtiments publics.

Au Laos, Vietnam, et au Cambodge, ces bouteilles sont en relativement libre accès dans les restaurants, stations services, … Il suffit de demander gentiment pour remplir mes bouteilles et ma poche a eau.

En Thaïlande et en Malaisie, des machines dans la rue permettent, pour une somme modique, d’obtenir de l’eau potable. Entre 1 baht le litre et 1baht le litre et demi en Thaïlande (environ 40 bahts valent un euro). En Malaisie compter 0.10 Ringgit (environ 4.5 ringgit pour un euro).

 

En Indonésie, ce sont des petites « boutique » qui traitent l’eau de la rivière locale ou du robinet, pour la rendre potable, et livrent ensuite tous les environs. Lorsque mes réserves sont vides et que je passe devant une de ces installations, je m’y arrête pour remplir mes stocks, généralement gratuitement.

 

Au Laos, Cambodge et Vietnam, ces operations sont effectuées par de plus grosses entreprises, je ne pouvais donc arriver la bouche en coeur et demander de remplir mes gourdes,

Et sinon, j’achète une de ces bonbonnes dans quasiment n’importe boutique. La bonbonne étant consignée, je n’achète que l’eau (les 18L), pour 5.000 Roupies (un peu moins de 30 centimes d’euro), et je remplis mon outre et les bouteilles/gourdes/douche/… que j’ai devant la boutique, pour laisser la bonbonne et le reste de l’eau au propriétaire, ravi de garder le reste de l’eau gratuitement.

Le traitement de l’eau dans ces installations (les machines, les bonbonnes et les boutiques) est complet et le résultat est vraiment potable, peut importe la source de l’eau (la rivière croupie du coin par exemple). C’est l’eau que boivent les locaux. Filtrage, chlore, osmose inverse, ozone, … la totalité des traitements nécessaires est réalisée.

Le seul inconvénient, pour moi, se trouve dans la douche/toilette avec cette eau (oui, je me douche avec de l’eau potable. C’est le cas en France aussi, et même la chasse d’eau des toilettes, ce qui n’est pas le cas ici). Comme l’eau sort de traitement et est très pure, le rinçage du savon devient difficile. Mais comme prix a payer pour de l’eau potable, je trouve ça raisonnable.

Petit contretemps

4jours après avoir quitté Koh Lanta, sur la route vers la frontière Malayse.

Reveil le mercredi matin, tout courbaturé. J’ai du dormir dans une mauvaise position, avec une racine dans le dos ou un truc comme ca. Et puis ma tête va exploser. Ca, plus la diarrhée qui a commencé hier soir, c’est pas la fête. 

En fin de matinée, rien n’a évolué, ces symptômes puent.

En début d’aprem, je rejoins tout doucement l’hôpital du coin pour vérifier si le palu ne se serait pas invité malgré les cachets.

« Ah, mon bon monsieur, il va falloir attendre encore quelques jours, si tôt après la déclaration des symptômes, on ne peut rien détecter dans le sang. Et puis c’est peut etre juste une intoxication alimentaire. Voila des medocs contre la diarrhée, contre la fièvre, et contre la déshydratation. Revenez vendredi. »

Bon, comme c’est pas la grande forme, et que je dois revenir la dans 2 jours, autant ne pas trop m’éloigner, je me trouve une petite foret d’heveas, plante ma tente et sors mon kindle en attendant. Je vous passe la couleur avec laquelle j’ai repeint la foret.

Vendredi matin, ca ne va pas vraiment mieux. Direction l’hôpital pour en savoir plus. Au triage, l’infirmière prend ma tension avec l’appareil électronique: Err7. On recommence: Err4. Elle sort l’appareil manuel, lit le résultat, et siffle un brancardier: « Lui, la, dans un fauteuil. Maintenant ! ». Quand les professionnels s’inquiètent, c’est que l’affaire est sérieuse. C’est donc en fauteuil roulant (pas le même modèle que celui sur lequel je voyage, il n’y a pas de pédales sur celui la) que j’arrive devant le médecin. « Bon, et bien on va vous faire une prise de sang ! ». 20min plus tard, le verdict tombe: C’est la dengue.

« On va vous garder quelques jours ». Au final ça sera 4 nuits. Perfusion dans le bras de la première a la dernière minute. Tension et température toutes les 2heures. Nourriture d’hôpital, juste dans la version thai. Prise de sang tous les matins.

Non, je ne suis pas en prison, juste a l'hopital

Non, je ne suis pas en prison, juste a l’hôpital

Le seul « point positif » est le fait que j’ai pu squatter une partie (seuls certains ports) du wifi de l’hôpital, sinon je serai probablement mort d’ennui avant que la dengue ne l’emporte. Enfin de toute façon j’ai surtout beaucoup dormi, ça m’a quand même bien cassé.

2h avant la sortie, la patate est deja en train de revenir

 Ce n’est qu’après un retour à la normale de la tension (au bout de 36h), et d’un retour de la température dans des valeurs saines (au bout de 3 jours) que le médecin a commencé a parler de rémission. « Si la température reste bonne, demain vous sortez. Vous resterez faible pendant encore une petite semaine, c’est normal, ne forcez pas. Et si ça reprend, consultez au plus vite. Idem si vous saignez ».

Me voila maintenant dehors, et c’est tout doucement que je roule vers la frontière malayse, pas question de prendre de risque.

Ce qui m’a le plus ennuyé, mis a part évidemment attraper une maladie potentiellement mortelle, c’est cette semaine de perdue. Comme j’ai déjà acheté mon billet d’avion au départ de Jakarta (cf article de demain), j’ai littéralement perdu une semaine de visite en Indonésie.

 

 

Koh Lanta

Qu’on ne me fasse pas dire que les candidats de l’émission de TV-poubelle avaient la vie dure entre les prises.

Sur la route vers la Malaisie, je fais une halte de 3 jours sur l’île bien connue des amateurs de TF1. Plage, soleil, bars, resorts, restos, l’île est un vaste Disneyland à touristes. Ce n’est probablement rien comparé a Phuket.

Enfin, c’était quand même bien de glander un peu. Mais c’était aussi bien de repartir. En bonus, de belles photos de coucher de soleil !

 

 

Le pont de la riviere Kwaï

Le pont de la rivière Kwaï qui, comme sont nom ne l’indique pas, n’enjambe pas la rivière Kwaï

En quittant Bangkok, je fais un petit détour de 150km pour passer voir le pont de la rivière Kwaï. Cependant, le pont (et donc le film) sont mal nommés. Et d’ailleurs, ici on dit Khwae, mais pour les touristes on tolère Kwaï.

La voie ferrée vers la Birmanie que les occupants japonais ont fait construire aux prisonniers de guerre (américains et hollandais principalement) et aux travailleurs chinois, vietnamiens et locaux sous des promesses de fortunes (ou de ratonnades en cas de refus) longe sur plusieurs dizaines de km la rivière Kwaï, le long d’une vallée poétiquement surnommée Hell Fire. C’est de la que vient l’association du nom et de la voie ferrée.

Les estimations tournent autour de 13.000 morts parmi les prisonniers de guerre et de 100.000 morts parmi les locaux. Les Japonais n’ont gardé aucune trace de ces morts. Les conditions décrites dans le film sont celles d’un camp de vacances comparées aux conditions réelles du camp de travail.

Revenons au pont, enfin, aux 2 ponts, ils en ont construit un en bois (disparu depuis longtemps) et un en pierre, toujours la, enjambent la rivière Mae Klong, dans laquelle se jette la rivière Kwaï quelques kilomètres plus loin.

Comme quoi une erreur dans le titre d’un film, même historique, importe peu, on continuera 60 ans plus tard de parler du pont sur la rivière Kwaï.

Et au passage, cocorico, le film est tiré d’une nouvelle française, par Pierre Boule, en 1952.

A gauche toute !

Désolé pour l’absence de nouvelles, Ca fait presque un mois que je suis en Thaïlande ! Arrivé par le nord du Cambodge, je vais deja bientôt passer au pays suivant: la Malaisie.

Pour commencer, il a fallu affronter la queue pour passer la frontière. Plus de 200 personnes devant moi, et une bonne heure pour arriver aux guichets. Et finalement, j’ai pu enfin passer du coté thai. En Thaïlande, on roule a gauche ! Ca sera probablement également le cas en Malaisie et Indonésie (je n’ai pas vérifié), mais la Thaïlande est le premier pays du voyage pour lequel c’est le cas. Ca fait bizarre le premier jour mais on s’habitue vite.

Les thaïlandais sont tous fans de leur roi (le pays est une monarchie parlementaire). Du coup, il est en photo un peu partout, sur les bâtiments officiels, sur les bâtiments privés, sur les magasins, les maisons, …

Ne me demandez pa pourquoi, lorsqu’il n’est pas en habits d’apparats, il a toujours un appareil photo a la main. Il ne me semble pas avoir vu les photos prises par le roi, mais on peut dire que c’est un photophile.

Le pays est complètement différent des autres pays d’Asie du Sud Est. Beaucoup plus moderne, des routes en bon état, des vrais supermarchés. 

Et en ce moment, des élections législatives controversées, avec des manifestations et occupations de carrefours stratégiques par l’opposition. Avant d’arriver sur Bangkok, j’avais pu lire que les événements prenaient une tournure assez violente (leader de l’opposition tué d’une balle dans la tête en plein discours, grenade jetée dans la foule …). Histoire de ne pas prendre de risque inutile j’avais posé la question a mes amis cyclistes suédo-thai quelques jours avant d’arriver sur la capitale. D’après eux, en tant que touriste, aucun risque. Meme s’il y a eu une heure de fusillade la veille de mon arrivée a Bangkok dans un des coins occupés.

C’est le jour des élections que je suis entré dans la capitale. Sans rencontrer aucun souci.